jeudi 11 mars 2010

RED CENTRE

Les photos du chapitre

Dès l'approche en avion, je constate que l'on devrait parler d'oasis de verdure au milieu du désert de sable rouge. En effet, cela fait maintenant des années qu'il pleut régulièrement, avec même une mini tornade / typhon la semaine dernière qui a traversé toute l'Australie d'ouest en est, et dont je n'ai eu à Sydney que quelques averses, mais qui a inondé Melbourne entre autres.
Désert de sable rouge, oui sable, même si il y a des "montagnes" ou des rochers, ce n'est d'après les géologues que des pierres qui ont roulés du Nord il y a quelques 600 millions d'années et que l'érosion a transformé en sable et les Uluru, Kata Tutja, Mont Conner, Kings Canyon et autres ne sont que des conglomérats de sable sédimentés et solidifiés de différentes manières au cours des millénaires.
Oui, rouge parce que c'est de la rouille !!! En fait tout ce sable a croisé et croise encore des particules de fer venu d'un territoire ferrugineux au nord.

Je dors au Haven, sympa backpacker avec piscine, mais un peu bruyant (près de la grand route) et un peu éloigné du centre d'Alice Springs (dix minutes à pied), je regrette le charme, la tranquillité et la proximité du Stuart Lodge des deux dernières fois. La prochaine fois, si prochaine fois il y a, j'irais au YHA.

Juste un résumé, les photos sont beaucoup plus parlantes que tout ce que je pourrais écrire. Et de toute façon ici, les choses se ressentent, se vivent, la communion avec la nature et le rock ne se racontent pas

Mardi, lever à 5h, le minibus nous récupère à 6h10 et départ pour Uluru, nom officiel et aborigène, l'ancien Ayers Rock imposé par les colons tombe en désuétude. Et c'est tant mieux.
Longue route, 472 km parsemé d'arrêts pipi-café-bière-icecream à Camel Farm, Erlunda, Curtin Springs et nous voilà déjà arrivé à Yulara, notre premier camp. Pendant qu'une équipe décharge la remorque des vivres et ustensiles de cuisine qui vont nous accompagner ces trois jours durant, une autre s'attaque à la cuisine préparer quelques salades pour nos sandwichs clubs du lunch. Les autres prennent des photos.
Et un petit panoramique depuis notre campement

Juste après le déjeuner, route jusqu'à Kata Tutja (les Olgas) nom signifiant plusieurs têtes en langue anangu.
Promenade, montée devrais-je plutôt dire jusqu'à la vallée de vents, pour se faire les mollets, deux bonnes heures de marche sous un soleil radieux et environs 35 degrés.
Retour à Uluru pour assister au coucher du soleil sur le roc. 19h10 ce soir, accompagné de "bubbles" australian sparking wine, autrement dit et en français du mousseux ! Pas mauvais au demeurant accompagné de crackers, d'humus et tzatziki.
Moins glamour que les touristes en autocar avec serveur queue de pie, table avec nappe et fauteuils pour regarder le soleil se coucher. Mais plus sympa.
Diner au camp et dodo presto.

Mercredi, lever 4h44 pour être au départ de la promenade au pied d'Uluru aux environs de 6h et se trouver bien placé à 6h44 pour le lever du soleil, qui est toujours une palette de couleurs fantastique qui n'a d'équivalent que le coucher !
C'est là que je m'aperçois, au bout de quelques minutes de marche, qu'ils (la communauté anangu et la direction des parcs nationaux) ont changés le tracé du parcours, est maintenant plus éloigné de la base du rocher, résultat : meilleur pour faire des photos d'ensemble, mais moins de communion avec le roc ! C'est la partie sacrée réservée aux hommes.

Après trois heures de marche tranquille, on visite le Centre Culturel Aborigène, qui nécessiterais nettement plus de temps pour mieux appréhender la culture et la vie de ces peuples.
Un crochet par l'aéroport (pour déposer les japonais qui nous avaient rejoins hier à midi, juste pour le coucher de soleil et l'ascension d'Uluru. !! Ce qui ne devrait pas se faire, étant un lieu sacré !)(La montée du roc a chuté de 74% des visiteurs qui en faisaient l'ascension dans les années 90, à 38 % aujourd'hui. Il n'y a bientôt plus que les japonais qui font l'ascension !) et picnic au camp que nous allons quitter tout à l'heure pour rouler en direction de Kings Canyon.
Arrivée prévue, fin d'après-midi. Dîner d'une potée de poulets et légumes à la mode du bush. Et dodo !

Jeudi, lever 4h30 et départ pour Kings Canyon dont le camp n'est éloigné que de quelques dizaines de kilomètres. Et nous voilà à pied d'oeuvre !! Redge, notre guide a choisi d'attaquer par le côté opposé.
Côté de la montée d'escaliers raides comme une échelle où avait fini mon parcours de 2001. Compensation positive, la descente finale sera plus calme et moins raide !!!! ;-)

Le Canyon est fabuleux au lever du soleil, (en 2001, nous avions fait le tour plus tard) moins de monde sur le chemin, mais le jardin d'Eden et son mini lac est encore plongé dans l'ombre et personne ne se baigne. Encore trois heures de marche et déjà la descente sur le parking, retrouver notre bus et retour dans le calme (tout le monde ou presque dort, tellement fatigué par ces trois jours d'intenses marches dans la nature) sur Alice Springs avec un arrêt lunch au Mont Ebenezer.

Encore une fois, va voir les photos qui te donneront davantage envie (je l'espère) de venir vivre ça par toi même. Ca reste définitivement une des meilleures et plus belles expériences de ma vie. Pourtant riche (en expériences) lol

Alice est morte et déserte dès 17h30 à la fermeture des commerces, à l'exception de deux ou trois bars et restaurants, le Bojangles où j'ai mangé lundi soir, plus vieux bistrot d'Alice, aujourd'hui saloon en live sur le web et le Red Ochre où j'ai mangé ce soir, excellent spare ribs, mais où on te pousse gentillement dehors à partir de 21h30. Il n'y avait d'ailleurs ce soir une majorité de francophones : une table de brussellois, une table de bretons avec qui j'ai fait le safari, une table de ... , moi et la serveuse de Nantes !
Ce qui me change du safari et des backpackers où les alemands et les allemandes surtout sont en majorité, je savais depuis longtemps qu'ils voyageaient beaucoup, mais cette année qu'est ce qu'ils sont nombreux. C'est vite vu, sur le safari elles étaient les deux tiers.

A l'exception notoire aussi de Coles, supermarché qui ferme à minuit, mais qui est désert à part la demi-douzaine d'employés. Je ne suis pas sûr que les trois ou quatres clients remboursent les frais d'électricité et de personnel.
Et des aborigènes qui tiennent des conciliabules bruyants à chaque coin de rue, sont-ils ivres, sont-ils entrain de s'engueuler sont-ils simplement en grande conversation ??? Mais après tout ils sont chez eux.

Et voilà, vite au lit, demain Melbourne

2 commentaires:

  1. pas mal les photos ça me donne presque envie, mais j'ai dèjà assez de billets pour Barcelone...

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  2. Et ben tu marche bien : 3 heures ici, 3 heures là et encore porter la caméra pendant que les filles cuisinent... l'ostéo a fait du bon boulôt. Si on ajoute couché après le soleil et levé avant on comprend pourquoi repos, repos et repos.

    On prend des notes : On y va cet automne :)

    N et D

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